Saigon (goodbye vietnam)
Ho Chi Minh City
Nous avons passé nos derniers jours au Vietnam à Saigon, l'ex capitale du Sud Vietnam défaite lors de la guerre contre les américains.
Rebaptisée Ho Chi Minh city, la ville tranche avec ce que nous avons pu voir auparavant. En effet, la reprise économique a commencé ici et cela se voit : on y trouve des buildings, des enseignes de luxe, des cafés et restaurants chics fréquentés par les locaux aisés ou par les étrangers. En pleine expansion et clairement en avance sur le reste du pays, la ville découvre les joies de la consommation et les habitants qui le peuvent ne se privent pas.
Ho Chi Minh city et les contrastes vietnamiens
Les contrastes ici sont tout de même frappants : on passe d'un quartier lumineux, propre, aux passants vêtus de grandes marques à un quartier au ruelles sinueuses et étroites dans lequel les habitants sont affalés à même le sol dans leur salon, au milieu de la pollution des scooters qui les frôlent.
Au milieu de l'avenue la plus luxueuse, entre les boutiques , l'hôtel Rex et l'hôtel de ville trône la statue d'Ho Chi Minh saluant son peuple. Douce ironie...
On retrouve bien entendu ici les habituels scooters qui rendent chaque traversée de route si dangereuse ( ce serait la ville qui en compte le plus grand nombre, avec 5 millions de scooters pour 9 millions d'habitants...), mais également la street food et les rats qui l'accompagnent pour le plus grand bonheur de Mimi ! Avec la chaleur et les pots d'échappement, l'air est difficilement respirable et le bruit incessant.
Les changements économiques et urbanistiques récents ne nous font pas oublier la terrible guerre du Vietnam qui fît rage dans la région. Pour en temoigner, le musée des vestiges de la guerre et ses photos insoutenables. Bien que le parti pris soit évident, l'exposition sur les conséquences de l'agent Orange déversé par les américains est glaçante.
Pour en savoir plus sur la résistance communiste Vietnamienne, nous nous sommes rendus à Cu Chi, à une cinquantaine de kilomètres de Saigon, afin de visiter les tunnels creusés par les vietcongs pour se cacher et survivre aux attaques américaines. Le réseau de tunnels à atteint plus de 200 km et reliait le pays au Laos et au Cambodge. Les tunnels étaient construits sur 3 étages et pouvaient atteindre jusqu'à 9 mètres de profondeur. Incroyablement astucieux, les pièges et les leurres nous épatent et expliquent comment ce réseau a pu tenir son rôle jusqu'à la fin de la guerre. Nous traversons une galerie de 100 mètres de long et bien qu'agrandit pour les touristes, elle reste très étroite et suffocante. Pliés en deux, parfois allongés, nous sommes heureux de revoir la lumière du jour.
De retour en ville, nous traversons le quartier très animé des backpackers, où les bruyants anglophones et les français ont pris leurs marques. Pas franchement intéressant. C'est plutôt aux terrasses des cafés et dans les restaurants que nous profitons de nos derniers moments ici, le temps de remarquer un fait qui fait enrager Mimi ! On s'adresse à moi pour les commandes ou au moment de l'addition, sous entendant ainsi qu'une femme est forcément dépendante d'un l'homme... une constante ici, qui reflète la place encore secondaire de la femme.
Hormis ce machisme ordinaire, le Vietnam nous a offert des horizons très différents les uns des autres, des paysages sublimes, des villes grouillantes de vie (et de rats), une nourriture délicieuse de simplicité et la rencontre avec un peuple fier, rude, d'une très grande gentillesse.
Il est temps de poursuivre notre route vers le Cambodge, pour de nouvelles découvertes !
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