Phnom Penh
La capitale Cambodgienne, Phnom Penh
La route qui nous mène à Phnom Penh nous laisse entrevoir les superbes paysages d'un Cambodge verdoyant et agricole.
Arrivés dans la petite capitale d'un million et demi d'habitants, ce sont plutôt les bâtiments en construction et les anciennes façades coloniales qui composent l'environnement. Pas de trottoirs, la ville se divise en trois catégories de riverains : ceux en Range Rover, les scooters et tuk tuk et nous deux qui marchons ! La ville n'étant absolument pas conçue pour les piétons, hormis la ballade le long des quais, nous sommes contraints d'utiliser les (agréables) services des tuk tuk pour nous déplacer.
La tragique histoire du Cambodge
Marqués par une histoire récente violente et tragique, le génocide perpétré par les khmers rouges entre 1975 et 1979, les cambodgiens n'en affichent pas moins un sourire constant et une douceur dans les rapports humains qui fait chaud au cœur.
Pour mieux aborder ce douloureux sujet qu'est la période khmers rouges, nous allons visiter la prison de Tuol Sleng aussi nommée camp S-21 ( le plus tristement célèbre des 190 camps...). Cet ancien lycée fût transformé par les khmers rouges en centre de détention et de torture, et les pires atrocités y furent commises. Entre 12000 et 20000 soi disant "traître à la patrie" y furent emprisonnés. Seuls 12 d'entre eux survécurent.
Difficile de comprendre la folie d'un groupe de communistes radicaux, Pol Pot et ses compères, qui s'en prirent à leur propre peuple au nom du doctrine révolutionnaire ; pas simple non plus d'accepter que les Etats unis et l'Europe aient pu fermer les yeux durant ces années de massacres. Une chose est sûre, comme le suggère le monument en hommage aux victimes du régime, l'important est surtout de "ne jamais oublier".
La visite du S-21 est souvent combinée avec celle des "killing fields" où les prisonniers étaient emmenés pour être achevés. Malgré l'envie d'apprendre, nous n'avons pas eu la force de nous rendre sur ce lieu de mort.
Le sourire avant tout
Heureusement, la vie a repris son cours dans la capitale. Les différents marchés de la ville sont noir de monde, les tractations se font vite entre les étals, au milieu des mouches et des odeurs de toutes sortes. Tout se marchande du kilo de mangues aux casquettes contrefaites, et les achats se font en Dollars et en Riels (monnaie locale).
Assis en terrasse, nous sirotons un "shake", un cocktail de fruit mixé avec du sucre et de la glace, avant de se faire héler pour la centième fois de la journée par un "hey ! Tuk tuk ?" . Toujours avec le sourire, toujours très gentiment, la mauvaise humeur n'a pas sa place ici.
Non loin du quai, quelques pagodes et le palais royal se dressent en découpant l'horizon avec une architecture que nous rencontrons pour la première fois ici : pointue, plus imposante et plus dorée qu'au Vietnam , elle tranche avec les immondes immeubles qui se construisent tout autour.
Après la visite consécutive de deux villes il est temps de communier à nouveau avec la nature en prenant la direction de Kampot et de sa campagne tropicale prometteuse... !
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