Ikimashou !

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Kyoto ( et Nara)

Kyoto, le Japon d'antan

 

Après l'effervescence de Tokyo, l'arrivée à Kyoto est... extrêmement paisible. Dès la sortie de la gare, l'absence de monde frappe : on se croirait dans une ville fantôme ( j'exagère un peu, c'est vrai) ; la partie moderne de l'ancienne capitale est entourée par des collines boisées et est d'un calme étonnant. Les bâtiments sont bas, les habitants circulent à vélos et l'air est bon. En somme, c'est l'antithèse de Tokyo. Pas vraiment surprenant pour une ville réputée pour son patrimoine culturel, qui a su conserver son atmosphère d'antan.

 

Les merveilles de Kyoto

 

Nous y avons passé six jours agréables, malgré une affluence touristique incroyable par endroit. Prenons l'exemple du fameux Kinkaku ji, le pavillon d'or nommé ainsi car il a été recouvert de feuilles d'or, qui malgré sa beauté perd beaucoup de son aura poétique lorsque l'on se trouve prisonnier d'une foule gigantesque avançant au pas ; a la limite du supportable ! Autre petite déception, la forêt de bambous d'Arashyama, présente sur de nombreuses photos promouvant le Japon, qui n'est qu'un sentier bétonné au milieu des bambous. Joli, mais sans plus.

 

Mais hormis ces deux points, le reste n'a été qu'émerveillement et plaisir des yeux.

 

La partie Est de la ville, de l'autre côté de la rivière, est une colline où se situent de très nombreux temples. Le plus impressionnant, le Kiyomizu Dera, est une immense structure de bois reposant sur des piliers, qui permet d'admirer la ville et la forêt de haut. Un peu plus loin, le parc Maruyama abrite le Kodai ji, un joli petit havre de paix que la veuve du Shogun Toyotomi Hideyoshi fit bâtir en son honneur. On continue la ballade en traversant des ruelles d'un autre temps dans le quartier Gion et ses maisons de geisha, pour arriver au temple Chion in dans lequel on pénètre à travers une porte en bois colossale ! Les temples se succèdent jusqu'au Chemin des philosophes, une promenade longeant un canal menant au Ginkaku ji. Pour ce dernier, c'est son jardin qui fait tout son charme, entre son sol recouvert de mousse, ses petits bassins et ses statues.

 

Autre visite marquante, et certainement l'étape la plus connue de la ville, le sanctuaire Fushimi Inari et ses innombrables Tori rouge/orange et noir alignés le long du chemin menant au sommet. Passé l'entrée bondée, on grimpe dans la forêt encore et encore, en toute tranquillité jusqu'au 238 mètres symbolisant le point culminant. On redescend ensuite sous le regards des statuettes de renards qui représentent le messager du dieu Inari. Un lieu vraiment magnifique !

 

Au centre de la ville, outre le marché de spécialités locales, on trouve le château Nijo dans lequel résidèrent les shoguns pendant plus de deux siècles. L'intérieur est une succession de pièces aux cloisons peintes et au sol recouvert de tatami, dans lequel le Shogun accueillait les seigneurs ou les messagers, entre autre. Le plancher émet un couinement à chacun de nos pas, ceci afin de prévenir d'une quelconque intrusion ( amis lecteurs vous penserez immédiatement au "Clan des otori").

 

A peine plus loin, nous nous sommes accordés un après midi détente et lecture au Musée international du manga ! Un édifice de 3 étages présentant plus de 300 000 ouvrages tous disponibles à la lecture, avec des choix en plusieurs langues. Une exposition centrale retrace l'histoire du manga du 19e siècle à aujourd'hui et l'influence de ce genre dans le monde. Le reste s'apparente à une bibliothèque où les petits japonais (et les plus grands) viennent s'abreuver de manga en tout genre. La diversité exposée ici permet de démontrer aux novices que le manga ne se résume pas à Dragon ball ( malgré tout le respect que l'on doit à ce dernier... ! ).

 

À l'ouest de Kyoto enfin, le village d'Arashyama. C'est ici le berceau de Kyoto. Au bord de la montagne, ce petit village est charmant. On semble perdu dans la campagne nippone alors que nous ne sommes qu'à quelques arrêts de train de la gare centrale de Kyoto. Ici, la fameuse forêt de bambous citée plus haut, quelques temples, mais également un parc naturel où vivent en liberté 140 macaques qui se laissent approcher et nourrir. Une occasion de plus d'apprécier les similitudes entre ces singes et l'espèce humaine.
Pour quitter Arashyama, une vieille locomotive restaurée emmène les voyageurs le long de la rivière , au milieu des montagnes. Elle a été baptisée "romantic train"...

 

Les biches de Nara

 

Nous avons tout de même fait une petite excursion hors de Kyoto pour aller voir Nara , qui fut au 8e siècle la capitale et où se bâtit le premier temple bouddhiste du pays. Pour le côté nature et kawaii, sachez que des biches (et des cerfs) se baladent librement dans les parc, les temples... et les boutiques. Elles représentent la pureté et l'attachement des japonais à l'aspect sacré de la nature (même si en réalité les biches viennent surtout quémander de la nourriture aux touristes, se tenant à proximité des stands de nourritures et les amadouant en faisant... des yeux de biches).

 

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Dans le parc de Nara, le temple Todai ji est superbe. Son pavillon principale est le plus grand édifice en bois du monde ; une pièce contient un énorme bouddha de bronze entouré de deux bouddhas dorées. Un sanctuaire, le Kaisuga taisha, présente plus de 3000 lanternes suspendues, dont certaines très anciennes.


On sillonne le parc, entre les biches et les temples, avant de s'aventurer dans la vieille ville. Quelques enfants japonais ( certainement intrigués par la chevelure de Mimi ) nous lancent des "hello hello" avant de se réfugier auprès de leur maman. Il est temps de rentrer à Kyoto, à une petite heure d'ici, laissant les biches se la couler douce.

 

Ces six jours à Kyoto se termineront pour un bref séjour dans un ryokan, une auberge traditionnelle. Bains chaud et Yukata (les kimono) et un dîner kaiseki : une succession de 14 plats typiques de la gastronomie japonaise... un vrai délice. Parfait pour méditer calmement sur cette ville qui a su se préserver de l'agitation, pour rester la capitale de coeur du pays.

 

Cap sur Osaka maintenant ! Voyons voir si la dénomination de "petit tokyo" est méritée... !



23/04/2016
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