Osaka
Osaka la rebelle
Osaka se trouve à 30 minutes au sud de Kyoto. La ville a été détruite lors de la seconde guerre mondiale et ne présente que peu d'attrait pour les touristes, du moins en apparence. De ce fait, la quasi absence d'occidentaux donne la sensation d'être dans une ville authentiquement japonaise. Un sentiment à nuancer, car dans le comportement, les habitants d'Osaka agissent de façon plus occidentale que leurs homologues tokyoïtes : moins rigides dans le respect des règles établies, moins souriants également et plus rudes, on retrouve ici les tares de notre société...
Les paradoxes d'Osaka
Pour l'instant, nous avons visité le très beau château d'Osaka, trônant au coeur d'un parc à l'est de la ville. Il contient un musée retraçant l'histoire des guerres féodales de la période Edo, un vrai cours de stratégie militaire orchestré par de superbes fresques et une reproduction en miniature de la bataille de Sekihagara. Depuis le sommet de la tour, une vue permet d'admirer la ville et les énormes douves entourant le château.
Au sud, visite du temple Tennoji avant de remonter vers le quartier Shin sekai ("le nouveau monde"). Ces quelques rues nous plongent dans un univers kitchissime, fait de sumo en plastique et de poissons volants en papiers ornant les façades. Les boutiques d'antiquités côtoient les salles de jeux bruyantes et des arcades commerçantes vides traversent tout cela dans une désharmonie parfaite !
Moins drôle cette fois, les quartiers attenant à ces rues nous font découvrir une facette bien plus sombre du pays, sans le cache misère d'un Tokyo ou la bulle de paix de Kyoto. Ici, de nombreuses personnes, âgées pour la plupart , déambulent dans les rues et hantent les salles d'arcades, entre les poubelles, les chats errant et les bâtiments délabrés. C'est sale, gris et triste. Il faut savoir qu'au Japon, la pauvreté des seniors est un problème majeur et on en prend conscience ici... on passe ainsi d'un quartier fou et fun à la misère, en quelques minutes.
A peine plus loin, nous voilà de retour dans la surconsommation avec le quartier Den Den town dédié aux otaku, qui n'a rien à envier à Akihabara. On y trouve de vraies merveilles, comme cette petite boutique de jeux et consoles anciennes qui s'apparente à une caverne d'Ali Baba pour les amateurs (l'un de nous deux était en extase, l'autre beaucoup moins ...!). Figurines, informatique, électronique, manga, maquettes, galeries d'arts et cinéma porno, il y en a pour tout les goûts.
On remonte enfin jusqu'à Namba, qui regroupe dotonbori et amerikamura et qui semble être le centre de l'agitation. On y retrouve les enseignes géantes, le bruit et la musique, les odeurs de takoyaki (c'est la spécialité de la ville) et la ferveur qui faisait défaut à Kyoto ! Des berges en bois longent la rivière et autour d'elles se dressent les buildings immenses abritant toutes sortes de plaisir. De jour comme de nuit, la foule s'entremêle ici et nous reviendrons boire un énième "lemon sochu" (alcool de riz avec soda au citron, Mimi est accro) , c'est certain.
Pleine de paradoxes, cette ville nous plaît énormément pour le moment tant les visages qu'elle a à offrir semblent multiples.
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