Sous les Sakura
Les cerisiers en fleurs
Avril est la saison des Sakura, les fleurs de cerisiers vénérées ici, qui fleurissent à cette periode. A cette occasion, de nombreuses célébrations sont organisées avec des attroupements difficiles à imaginer. En effet, nous avions décidé de nous rendre au centre de Tokyo, où se trouve le palais et les jardins imperiaux (très jolis jardins à l'emplacement du chateau d'Edo, nom ancien de Tokyo, qui a brûlé lors de l'incendie de 1657), et nous nous sommes fait emporter par la foule jusqu'au temple Shintoïste Yasukuni shrine ou avait lieu la célébration du Sakura Matsuri ( festival des Sakura). Sur la route menant à ce temple, les cerisiers en fleurs se laissaient photographier par des milliers de japonais, dans une euphorie collective impressionante. Vu la beauté de ces paysages fleuris, on les comprend.
Du centre de Tokyo à Akihabara
Après avoir englouti quelques délicieux takoyaki ( Boulettes de poulpes), nous nous sommes dirigés vers l'imposante gare de Tokyo,qui accueille jusqu'à un millions de visiteurs par jour, pour une visite combinée des quartiers Marunouchi et Nihombashi. Le premier est un quartier très moderne avec quelques prouesses architecturales à signaler et le second est le quartier de la bourse et de la finance comme le démontre la présence de nombreux salary men. Un peu plus au sud, nous avons esquissé une ballade à Ginza, paradis du sopping de luxe, pas vraiment dans nos moyens. Nous avons tout de même visité l'immeuble Sony, à l'avant guarde de la technologie, bu un "café chaud en cannette" via une des machines de rues omniprésentes, une horreur, et j'ai pour ma part affronté un joueur japonais à Tekken 7 sur une borne d'arcade, mais le résultat ne sera pas conté ici...
Pour rester dans la mouvance geek / otaku, nous avons marché jusqu'à Akihabara, connu pour être le paradis des joueurs et des amateurs de manga et d'Anime. De la folie, tout simplement. Des centaines de boutiques réparties entre les étages d'immenses bâtiments, une musique qui bat son plein, des gamers survoltés dans des salles d'arcades infinies, des figurines d'Anime de partout, des affiches à l'effigie des personnages les plus populaires de la culture otaku qui recouvrent les façades des immeubles... difficile de ne pas perdre la tête ici ! Nous décidons de fuir ce lieu de perdition... pour y revenir plus tard et en apprécier tout les vices !
La journée se concluera par un repas dans un gargotte japonaise typique, tabouret en bois au comptoir et préparation devant nous, sake chaud, soupe soba, tonkatsu ( porc pané sur lit de riz) et brochettes.... un regal. Notre voisine nous apprendra comment manger correctement et nous entamerons une discussion en japonais anglais fort divertissante.
Le calme de Yanaka, Ueno et le Senso-ji
Le lendemain, nous avons pris le "chin chin densha" un tramway historique, vestige d'un Tokyo moins futuriste qui traverse des quartiers pittoresques. Seuls touristes à bord, nous avons eu l'impression de partager une tranche de vie très japonaise. Une fois descendu, le quartier Yanaka nous attendait. Telle une parcelle de ville oubliée par l'histoire, ce quartier nous a plus que séduit par son calme, ses bâtisses en bois à l'ancienne, et ses innombrables temples Shintoïstes et Bouddhistes. Nous déambulons dans ces petites rues jusqu'au cimetière de Yanaka, où d'illustres personnages japonais sont enterrés (le dernier shogun notamment). Les sakuras de toute part subliment les temples et les tombes pour un rendu envoûtant.
Nous poursuivons notre route jusqu'au fameux parc Ueno, haut lieu de rendez vous printanier pour les familles et les étudiants, pour un pic-nique sous les cerisiers ( encore eux, on ne s'en lasse pas ). Encore une fois, la foule est impressionnante et nous nous promenons avec elle autour du lac et du temple, nous saluons la statue de Saigo Takamori, le dernier samouraï, avant de rejoindre le temple le plus connu de Tokyo, le Senso-ji à Asakusa.
Ce temple est un des lieu de culte préféré des tokyoïtes qui viennent y chercher protections et bénédictions lors d'événements importants pour eux. Totalement détruit par les bombardements américains de 1945, ce qui se présente à nous est une reproduction à l'identique des bâtiments; le lieu est impressionnant mais un certain côté factice s'en dégage et notre avis sur cette visite reste mitigé. A noter cependant une pagode de cinq étages, une des plus hautes du Japon, assez admirable.
Le soir, brève visite à Roppongi, sous la pluie. Ce lieu de fête des expatriés semble très occidental, foisonnant de bars américains, australiens, espagnols... et est etonnnament calme. Peut être que la pluie à découragé les fêtards. Nous ne nous attardons pas et décidons de nous rendre au golden gai de Shinjuku. Ici, le quartier ne desemplit pas et l'agitation est constante. Le golden gai est un petit ensemble de quatre ruelles étroites,aux bâtiments très bas et à l'aspect lugubre. On trouve ici des bars historiques, très typiques, nichés au sein de mini locaux et les cris et les rires qui s'en échappent confirment que le sake ( nihonshu comme on l'appelle ici ) coule à flots...!
Après trois jours bien remplis, l'envie de découvrir prend définitivement le pas sur la raison dans cette mégalopole qui semble regorger de trésors...
Mata ne !! (A la prochaine !!)
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